miércoles, 27 de junio de 2012

Stradivarius Palatinos et le petit âge glaciaire



traducteur: Valérie Guilbert

C’est en 1702 que le roi Philippe V d’Espagne consacre une partie du mois de juillet à sillonner la Lombardie au nord de l’Italie où il visite la ville de Crémone, réputée pour ses luthiers

L’artisan le plus connu de la ville, Antonio Stradivari, lui propose d’acquérir le joyau le plus précieux de son atelier : une collection d’instruments unique, les Stradivarius Palatinos.  La vente a toutefois été suspendue en raison de l’intervention des autorités de Crémone  qui s’opposaient à ce que les Palatinos, symboles de la ville, finissent en Espagne.



A la mort d’Antonio Stradivari, son descendant, Paolo Stradivari, reçut une nouvelle offre du Prince des Asturies, le futur Charles IV d’Espagne. C’était l’année 1775. La vente s’est cette fois concrétisée et les instruments sont venus rejoindre la collection du Palais Royal de Madrid.



Considérés comme étant l’œuvre la plus importante de la « période des longuets »  du maître, les Stradivarius Palatinos, datés de 1696, forment un quintet composé de trois violons, d’une viole et d’un violoncelle, également appelés Stradivarius Decorados en raison de leur ornementation unique et particulière. Ce sont probablement les instruments de musique les plus exceptionnels au monde. Stradivari a employé pour leur construction, comme cela était coutume à l’époque, le bois d’érable des massifs alpins pour la caisse, le manche et la touche ainsi que du sapin pour la table d’harmonie. Mais qu’est-ce qui les rend donc uniques ?

Les bordures des trois violons sont ornées d’une frise formée de cercles et de losanges en ivoire (2400 pièces minuscules) sur fond d’ébène noir. La viole, revêtue de la même frise que les violons, porte également une curieuse ornementation sur la volute et les éclisses, formée de rinceaux végétaux entrelacés de motifs de griffon, de lévrier, d’oiseau et de lapin. Le violoncelle se caractérise par de précieux dessins à l’encre de chine sur la volute et les éclisses, celles-ci étant ornées d’une représentation de Cupidon tirant sa flèche sur une chèvre. Le luthier du palais, Silverio Ortega, a raccourci l’instrument, à l’encontre de l’avis du roi.


Pour l’anecdote, sachez que la viole a été volée par les français lorsqu’ils ont fui l’Espagne après avoir perdu la Guerre de l’Indépendance. Ce n’est qu’assez récemment en 1951 qu’elle est revenue à l’endroit qui lui revenait grâce à l’intervention du violoncelliste Juan Ruiz Casaux ; elle est dès lors connue sous le nom de « viole Casaux ».

La collection se complète par un autre violoncelle Stradivarius daté de 1700.

Pour comprendre la valeur de cette collection, sachez que nous parlons du seul ensemble d’instruments Stradivarius conservé dans son intégralité. Les instruments, appartenant au Patrimoine National espagnol, sont régulièrement utilisés dans des concerts de musique de chambre pour préserver leur qualité sonore et peuvent être admirés dans la Salle de musique du Palais Royal de Madrid.

Croyez-moi si je vous dis qu’ils sont pratiquement inconnus des Madrilènes.

Mais quel est le secret des Stradivarius ? Pourquoi sont-ils des instruments uniques ? Plus étonnant encore, pourquoi sommes-nous incapables de fabriquer aujourd’hui des instruments égalant leur sonorité malgré la technologie de pointe de notre époque ?

Il existe quatre explications possibles :


1. La chimie du bois.

D’après cette théorie, les propriétés de ces violons de renom s’expliquent par le traitement chimique que leur bois a subi.

Le magazine « Nature » a publié un article sur les résultats d’une étude réalisée aux Etats-Unis par des chercheurs de l’université « Texas A&M ».  Ils ont utilisé la spectroscopie à infrarouges et la résonnance magnétique nucléaire pour analyser la matière organique de petits éclats de bois prélevés de l’intérieur de cinq instruments anciens lors de leur réparation et ont ainsi découvert que le bois d’érable employé par ces artisans du XVIIIe siècle (pas seulement par Stradivari) pourrait avoir été soumis à un processus  chimique dans le but de le conserver en bon état.


En effet, la présence de composants chimiques dans le bois tels que des fluorures, du chrome et des sels de fer, s’explique par l’intention de protéger le bois stocké. Plus concrètement, il semblerait que l’on cherchait à le protéger de l’attaque des mites. Seuls les luthiers de Crémone, tels que Stradivari ou Guarneri, ont employé cette technique.

Au fait, une précision : le gallicisme luthiers, récemment accepté par la Real Academia Española sous la forme espagnole lutier vient de l’arabe : al-`ūd, qui signifie « le bois ». La variante allemande, Luther, a donné le nom espagnol Lutero et le prénom Luther (Martin Luther King).

Or, est-ce vraiment ça l’explication du son exceptionnel de ces violons : l’utilisation d’un traitement pesticide ?


2. La chimie et la physique du vernis.

Selon une publication du magazine « Public Library of Science », une équipe pluridisciplinaire de chercheurs a travaillé pendant de nombreuses années sur la composition chimique du vernis appliqué sur les Stradivarius.

Le vernis était constitué de deux fines couches : une première à base d’huile et une seconde formée d’un mélange d’huile, de résine de pin, de pigments et d’un composant inconnu d’origine organique.

C’est ce dernier composant qui pourrait renfermer le secret des Stradivarius.
Mais ce n’est pas fini. Le vernis des Stradivarius observé au microscope électronique montre une disposition superficielle en ondes vraiment particulière. On pense que c’est cette forme qui module la sonorité de l’instrument et qui permet un timbre plus uniforme et plus clair. Le fait que cet effet disparaisse si on ne joue pas périodiquement de l’instrument est curieux car le vernis se fixe et durcit. Cela pourrait être la raison pour laquelle tous les violons doivent être souvent utilisés  si l’on tient à conserver leurs qualités sonores.



3. Et enfin la période glaciaire.

L’explication la plus fascinante sur les qualités des Stradivarius repose sur la densité particulière de son bois.

Le Dr. Berend Stoel de la Faculté de Médecine de l’Université de Leiden aux Pays-Bas, en collaboration avec le luthier américain Ferry Borman, a fait des recherches pour tenter d’expliquer la différence de sonorité entre les violons des grands maîtres luthiers et les violons modernes.

Ils ont pour cela examiné cinq anciens violons et sept violons contemporains dans un scanner médical de l’Hôpital du Mont Sinaï de New-York. Les résultats révèlent que la plus grande homogénéité de la densité du bois utilisé pour la construction des violons classiques explique leur qualité acoustique.

Mais pourquoi le bois utilisé par Stradivari est-il différent de celui que l’on peut employer à l’heure actuelle ? Ce ne sont pas les mêmes arbres ? La réponse est catégorique : non. Cela nous amène à un des épisodes les plus passionnants – et méconnus – du dernier millénaire : « le petit âge glaciaire ».


L’appellation « petit âge glaciaire » désigne une période froide allant du XIVe siècle à la moitié du XIXe. Dans cette période, les glaciers des montagnes du monde entier ont avancé et atteint des latitudes très basses, comme ce fut le cas dans la Sierra Nevada en Espagne. Les rivières, comme la Tamise et l’Ebre, étaient tellement gelées qu’il était possible de marcher dessus. Les hivers étaient terriblement froids et l’activité solaire s’est significativement réduite, ce qui a provoqué le ralentissement de la croissance des arbres et l’atténuation des variations entre les différentes saisons. Le bois des arbres de l’époque était d’une densité exceptionnelle. Leurs cernes de croissance étaient plus étroits, plus resserrés, ce qui avait pour effet de donner un bois plus dense et de leur attribuer différentes propriétés sonores. 

Mais qu’est-ce qui a provoqué ce petit âge glaciaire ? Probablement des changements de comportement du soleil, plus concrètement dans ce qu’on appelle le « tapis roulant solaire ».


Le « tapis roulant solaire » est un gigantesque courant de gaz qui conduit l’électricité dans le sens équateur - pôles pour revenir ensuite en direction de l’équateur, de la surface jusqu’à 300 kilomètres de profondeur, près de l’énorme dynamo qu’est le noyau, où il se charge en énergie électrique et gagne en température. Ce courant en boucle contrôle le climat de notre étoile. Il contrôle plus précisément le cycle des tâches solaires. Or, entre 1645 et 1715, au milieu du petit âge glaciaire, l’activité solaire révélée par les tâches solaires était extrêmement basse : cet épisode de climat froid est connu sous le nom de « Minimum de Maunder ». Cela n’est pas un hasard si l’époque la plus froide correspond à une période ayant connu une très faible activité solaire. Seules 40 tâches solaires ont été observées au cours du « Minimum de Maunder » au lieu des  40 000 habituelles ; le soleil y était également plus grand et plus lent. Plus froid.

Il convient d’y ajouter une plus grande activité volcanique ayant provoqué une augmentation des émissions de soufre sous forme de gaz SO2. Plus concrètement, en 1815, l’éruption du Tambora en Indonésie a couvert l’atmosphère d’une couche de cendres. L’année suivante, 1816,  a été surnommée « l’année sans été », les mois de juin et juillet en Nouvelle-Angleterre et au Nord de l’Europe s’étant caractérisés par de fortes gelées et des chutes de neige.

Stradivari a eu de la chance. Le bois avec lequel il travaillait était exceptionnel. Un courant de gaz à 150 000 kilomètres de distance y est pour quelque chose. N’est-ce pas surprenant ?

4. L’absence de secret ou l’omelette aux pommes de terre.



L’exceptionnelle acoustique des Stradivarius est une chose dont tout le monde a entendu parler. Mais si je vous disais que cette « sublime sonorité » tient beaucoup d’un mythe ? Que nous sommes victimes non pas d’une tromperie mais du phénomène de l’autosuggestion du musicien ? Je m’explique :

Les experts en acoustique sont perplexes sur les Stradivarius car ils ne leur trouvent rien d’exceptionnel. Ils ont peut-être tout au plus une sonorité plus uniforme sur l’ensemble de leur registre et un plus grand volume dans les graves. Il s’agit dans tous les cas de différences très subtiles qui s’expliquent en grande partie par l’ancienneté du violon, communes à d’autres instruments de la même catégorie. Je ne tiens pas à être mal interprété : les Stradivarius sont des instruments exceptionnels, probablement les meilleurs au monde, mais ils ne sont absolument pas uniques et aucune preuve confirmant un timbre caractéristique qui peut être distingué des autres instruments n’a été trouvée.

Pour 99 % des personnes, y compris pour des musiciens professionnels, il serait impossible de distinguer un Stradivarius d’un Guarneri ou d’un Amati. J’ai le regret de dire qu’ils ont la même sonorité (excellente). Le secret des Stradivarius est donc une légende.

La question est : pourquoi ?

Au moins deux raisons me viennent à l’esprit :

Les Stradivarius sont des objets de luxe qui atteignent des prix astronomiques les rares fois où ils sont mis à prix dans le cadre d’une enchère. Plus de 15 millions de dollars ont été payés pour un seul instrument.

L’omelette aux pommes de terre est un plat délicieux relativement bon marché puisqu’il est préparé avec des ingrédients banals tels que la pomme de terre, des œufs et de l’huile. Une omelette est  dégustée à la maison ou en tapas au comptoir d’un café.  Mettez-vous maintenant dans la situation suivante : Supposez que nous vivons dans un monde où la pomme de terre est un tubercule qui se cultive uniquement dans des régions bien précises des hauts plateaux andins en employant des méthodes traditionnelles Aymaras et  que la production mondiale totale ne dépasse pas quelques tonnes par an. Selon les lois du marché, la pomme de terre serait alors un bien de luxe, au même titre que le caviar ou les truffes.
Dans ce monde supposé (horrible), l’omelette aux pommes de terre serait un plat mythique servi sur les meilleures tables du monde, en petite quantité et orné de tout l’apparat propre à un restaurant de réputation mondiale. Les clients fortunés qui pourraient se le permettre paieraient une somme astronomique pour une bouchée de ce mets ; ils ne pourraient s’empêcher en le savourant de penser au rapport coût/satisfaction que leur procure sa dégustation. Manger de l’omelette serait devenu un signe extérieur de richesse, comme conduire une voiture d’une marque prestigieuse ou vivre dans un quartier chic de la ville.

Mais c’est qu’en plus elle est délicieuse ! Comment une chose aussi succulente ne va-t-elle pas être chère ?

Si vous achetez un Stradivarius, vous avez bien plus qu’un simple instrument de musique. Comment un violon mis à prix à 16 millions de dollars ne va pas être exceptionnel ? Son nom alimente une légende de sons uniques. Il  y a une prédisposition à percevoir des nuances magiques dans son timbre.

La deuxième raison est évidente. Les riches propriétaires des Stradivarius prêtent généralement leurs instruments aux plus grands virtuoses du monde. Cette tâche de mécénat, en plus d’être bien vue, a sa raison d’être : nous avons déjà expliqué qu’un instrument doit être joué pour conserver sa sonorité (et sa valeur).

Les Stradivarius ont une bonne sonorité parce qu’ils sont joués par les meilleurs instrumentistes. C’est aussi simple que ça.

Je vous propose une chose, écoutez cette interprétation :


Ce que vous venez d’écouter est l’alliance quasi magique de trois noms :

Le premier est John Williams, compositeur de la musique. C’est la personne vivante ayant été nominée le plus de fois aux Oscars : 45 fois.

Le second, c’est Itzhak Perlman, l’interprète. Un des meilleurs violonistes au monde.

Le troisième s’appelle Soil ; c’est un violon fabriqué en 1714, un des meilleurs Stradivarius connus, ayant autrefois appartenu à Yehudi Menuhin.

Croyez-moi, je les ai cités par ordre d’importance : sans Williams, cette musique n’existerait pas et ce sont les doigts de Perlman qui parviennent à transmettre autant d’émotion. Il pourrait jouer avec un violon de 60 000 $ et continuerait à émouvoir. Soil est la pièce unique indispensable de ce puzzle.

Au fait, pour les amateurs de chasse au trésor : Lamoureux, Ames, Hercules, Davidov, Colossus, Lipinski et Oistrakh sont les noms de plusieurs violons Stradivarius qui ont été volés et qui n’ont toujours pas été retrouvés.


Antonio Carrillo

martes, 26 de junio de 2012

Lectura de palomitas. Libros para el verano.


Hay libros que considero imprescindibles, cuya lectura nos cambia en lo más hondo. Después de acabar "La montaña mágica" de Thomas Mann o "Hijos de la media noche" de Rushdie uno ya no es el mismo.

Hay libros que son algo (mucho) más que libros.

Pero les propongo en esta entrada algo menos ambicioso. Lo que nos ocupa es una ¿cómo llamarlo? "lectura de palomitas". Necesitamos distraernos, acudir a la risa, la aventura y el misterio. Hay libros que se olvidan rápidamente, cierto, pero que se leen de un tirón. Son válvulas de escape por las que liberamos tensiones, miedos y monotonía.

La lectura es un regalo ofrecido por los dioses, con el que comparten un poco de su inmortalidad y un todo de sus más profundos sueños.

Para alguien que leyó de niño las aventuras de Guillermo Brown, el humor inglés es siempre una oleada bienvenida de inteligencia y frescura. Recuerdo la primera vez que leí "Mi familia y otros animales", de Gerald Durrell. Era un adolescente, y me sorprendió que se pudiera escribir con tanta gracia de uno mismo. Es un libro maravilloso, lleno de luz griega (se desarrolla en Corfú), amor por los animales y contención inglesa.

Tiempo después me llegó Terry Pratchett por recomendación de mi hermano Fermin. Vino cuando más lo necesitaba; es un autor al que no se puede llegar muy pronto. Su ironía rebosa inteligencia; tanta, que nos hace dudar de nuestra propia realidad. Su novela "Guardias ¿Guardias?" es una buena introducción a su extensa obra. Las primeras diez páginas son desternillantes. Más tarde, Pratchett me regaló decenas de libros, con personajes como la bruja Yaya Ceravieja, el bibliotecario de la universidad de magia, el mago Rincewind o el héroe octogenario Cohen el Bárbaro, un individuo inolvidable que aparece en "El color de la magia".

Si les gustan los Monthy phyton, lean a Pratchett.

Aunque también tenemos humor en castellano: Vargas Llosa nos ha ofrecido dos novelas muy divertidas: "La tía Julia y el escribidor" y "Pantaleón y las visitadoras". Aunque puestos a recomendar, les invito al universo literario del gran Eduardo Mendoza. Su última novela es imprescindible.



Pero la literatura no acaba en el humor. ¿Le gusta el género policíaco con ribetes de misterio? Hay un personaje que debe conocer: Aloysius Pendergast, el peculiar detective del F.B.I, producto de la imaginación de Douglas Preston y Lincoln Child. Sus novelas, sobre todo a partir de "Los asesinatos en Manhattan", son apasionantes. Un detective extremadamente culto que viaja en Rolls Royce. Intrigante. Su obra deja trazos de ocultismo, sensibilidad y atavismo. Con Pendergast se viaja al corazón de las tinieblas.

Aunque también les propongo una alternativa realmente curiosa; ¿no quieren jugar a ser detectives durante la época de Vespasiano, en la antigua Roma? Lindsay Davis nos regala el personaje de Marco Didio Falco, un "informante" que pulula por Roma y parte del imperio resolviendo misterios. La obra, que consta de 20 novelas, nos hace partícipes de la cotidianidad de hace casi 2.000 años, y lo hace con humor. Mientras uno acompaña a Falco en sus desventuras, olvida que pertenece a otra época.

Dentro del género "palomitero" destaca un subgénero que ha proliferado a la sombra de "El código Da Vinci". Lo llamaría el subgénero templario.

La referencia inexcusable sigue siendo "El nombre de la Rosa", de Umberto Eco. Fantástica novela. Aunque en español disponemos de algunos dignos representantes. "La lápida templaria", de Nicholas Wilcox, es en realidad obra de Eslava Galán, el famoso historiador. Es una obra densa pero emocionante, repleta de datos y de saberes.

A un nivel menos cultivado, pero no menos emocionante, la escritora Matilde Asensi nos ofrece dos novelas muy entretenidas: "El último Catón", y "El origen perdido", ésta última sobre el misterio de la lengua Aymara.

Claro que puede usted ser aficionado a la ciencia ficción, que de todo hay en la viña del señor. Si pensaba que tras Clarke y Asimov el género estaba moribundo, le traigo buenas nuevas. El autor Alistair Reynolds, a la sazón astrofísico y ex miembro de la Agencia Espacial Europea, nos ofrece una trilogía de "ciencia ficción dura", densa y emocionante ¡Cómo no nos va a gustar un autor de ciencia ficción cuyo primer personaje es un arqueólogo! Recomiendo empezar por la trilogía "espacio revelación", El arca de la redención" y el "Desfiladero de la absolución".

Puede que sólo busque aventuras. "El quinto día" de Frank Schätzing es una propuesta interesante, con la que se aprende bastante de biología marina, geología y problemas medioambientales. No se preocupen por su tamaño; se lee en un momento. "El pozo de la muerte" de Preston y Child es muy distraído, aunque es difícil de superar al maestro Julio Verne. ¿Conoce "La esfinge de los hielos"?; es una novela de aventuras maravillosa.

Y basta, que esa entrada pretendía ser corta.



Espero que alguno de los títulos haya llamado su atención. Ya me contarán.


Y feliz verano.

Antonio Carrillo

The secret of the Stradivarius: The Little Ice Age

 Translation: Gordon Burt

The year was 1702 and the Spanish King Felipe V spent part of the month of July visiting Lombardy in northern Italy, specifically the city of Cremona, famous for its luthiers.
The city’s most renowned, Antonio Stradivari, offered him his most valuable jewel: the “Palatine Stradivarius", a unique collection of instruments. However, the sale had to be suspended when the Cremona authorities intervened, opposed to having the Palatines, symbol of the city, end up in Spain.




Following the death of Antonio Stradivari, his descendant Paolo received a new offer in 1775 from the Prince of Asturias, the future Carlos IV. The sale went ahead this time and the instruments became a part of the collection in the Royal Palace in Madrid.


Considered the most important work of the maestro’s “Grand Epoch”, the Palatine Stradivarius, dated 1696, are a quintet of three violins, an alto viola and a cello which, because of their particular and unique ornamentation, are also known as the decorated Stradivarius. They may well be the world’s most exceptional musical instruments. To build them, Stradivari made use as was his practice of maple wood from the Alpine woods for the body, neck and pegbox, and fir for the soundboard. So what makes them unique?

On the side of the three violins there is a decorated frieze of marble circles and diamonds (2,400 tiny pieces) on a black base and filled in with ebony wood. The alto viola, with the same frieze as the violins, also has a curious decoration of head and rings in the form of plant scrolls interlaced with gryphon, hound, bird and rabbit figures. The feature of the cello is a set of beautiful designs in Indian ink on the head and ribs, the motif on the last of these a Cupid firing his arrow at a she-goat. The palace luthier, Silverio Ortega, cut the instrument down, even against the opinion of the king himself.

The alto viola was stolen by the French as they fled from Spain after losing the War of Independence. It was able to return to its rightful place as recently as 1951 thanks to the intervention of the cellist Juan Ruiz Casaux, and is known since then as the "Casaux viola".

The collection is completed by another Stradivarius cello dated 1700.



To grasp its importance, this is the only fully conserved set of Stradivarius instruments. Belonging to National Heritage, they are used regularly in chamber music concerts, to maintain their sound qualities, and they are on display in the music room in the Royal Palace.

You may be surprised to know that they are virtually unknown to the people of Madrid.

What is the secret of the Stradivarius? Why are these instruments unique? And, even more astonishing, why are we now unable to make instruments offering a similar sound, despite such advanced technology?

There are four possible explanations:

1.  The chemistry of the wood.


According to this theory, the properties of the famed violins are due to the chemical treatment given their wood.

The journal "Nature" published an article on the results of a study by researchers at 'Texas A&M University' in the United States using infra-red spectroscopy and nuclear magnetic resonance to analyse the organic matter in small wood shavings taken from inside five old instruments while they were being repaired, to discover that the maple wood used by these eighteenth century craftsmen (not just Stradivari) may have undergone a chemical process to conserve it in good conditions.
In fact, the presence of chemical components in the wood such as fluorides, chrome and iron salts is explained as an attempt to preserve the stored wood. It would seem specifically that the aim was to prevent it from attack by woodworm. Only the Cremona luthiers, such as Stradivari or Guarneri, used this technique.

By the way, a digression: the Gallicism luthiers (which was recently admitted by the Spanish Royal Academy as "lutier") is from the Arabic "al-`ūd", meaning “wood". The German variant has become a surname, Luther, and a name (Martin Luther King).

So is this, treatment against plagues, the explanation of the exceptional sound of these violins?


2. The chemistry and physics of the varnish


According to the journal "Public Library of Science", a multi-disciplinary team of researchers worked for many years in an attempt to define the chemical composition of the Stradivarius varnish.

This consisted of two fine layers, one oil-based and the second a mix of oil, pine resin, pigments and an unknown component of organic origin.

The secret of the Stradivarius may be stored in this last component.

But there is more. The Stradivarius varnish, seen under an electronic microscope, demonstrates a truly peculiar surface arrangement in waves. It is thought that this form modulates the sound of the instrument, allowing its timbre to be more uniform and clearer. It seems odd that this effect disappears if the instrument is not played periodically as the varnish "settles" and hardens. This may be why all the violins need to be used often if their sonorous qualities are to be maintained.


3. Finally: the ice age


The most intriguing explanation of the qualities of the Stradivarius is based on the particular density of their wood.

The Dutch doctor Berend Stoel, of the Leiden University Medical Center (LUMC), in collaboration with the United States luthier Ferry Borman, has carried out an investigation to try to explain the difference of sound of the great maestro’s violins and their modern counterparts.

To do this, they examined five old and seven new violins in a medical scanner at Monte Sinai Hospital in New York. The results show that the greater homogeneity of the density of the wood used for the classical violins explains the quality of their sound.

But why was the wood used by Stradivari different from the wood which may be used today? Aren’t the trees the same? The reply is a decisive No. Which brings us to one of the most fascinating - and unknown - developments of the last thousand years, "The little ice age".

The Little Ice Age was a period of cold lasting from the beginning of the fourteenth century until the middle of the nineteenth century, during which glaciers around the world advanced, reaching very low latitudes such as Sierra Nevada in Spain. Rivers like the Thames or the Ebro froze, and it was possible to walk on them. Winters were terribly cold, and as solar activity was significantly reduced, the trees of the time grew more slowly and with less inter-seasonal difference. Their wood was extraordinarily dense, i.e. their growth rings were narrower and closer together, so that the wood was denser, with different timbre properties.

And so, what caused this little ice age? Possibly changes in the sun’s behaviour, more specifically in its "conveyor belt".

 
                                  
                                                                                                   
The Sun’s conveyor belt is a vast gas current carrying electricity and flowing from the equator to the poles then back to the equator, from the surface to 300 kilometres’ depth, close to the enormous dynamo of the core, where it is electrically charged and it takes on temperature. This loop-shaped current controls our star’s climate, specifically the cycle of sunspots. Between 1645 and 1715, in the middle of the Small Ice Age, solar activity reflected in the sunspots was very low, in the period known as the "Maunder Minimum". It seems hardly casual that the coldest age should coincide with a period of extremely low solar activity. During the " Maunder Minimum" just 40 sunspots were observed, rather than the usual 40,000, and the sun became bigger and slower. Colder.



To this must be added greater volcanic activity, with an increase in sulphur emissions in the form of SO2 gas. In 1815 the eruption of Tambora in Indonesia covered the atmosphere in ash; the following year, 1816, was known as the "summerless year", with ice and snow in June and July in New England and Northern Europe.

Stradivari was lucky. The wood he worked with was exceptional. A gas current 150,000 kilometres away made that possible. Is that not surprising?


4. The non-secret or the potato tortilla.



Everyone has heard it said that the sound of the Stradivarius is special. But what if it were to be said that there is much myth in this "sublime sound”? That we are the victims not of a deception but of the virtuoso’s own suggestion? Let me explain.

Acoustics experts are puzzled by the Stradivarius, because they find nothing unusual about them. Their sound is perhaps more uniform throughout its register, with greater volume particularly in the lower notes. These are in any event very subtle differences which may to a large extent be explained simply by the age of the violin, and shared with other instruments of a similar class. I don’t want to be misinterpreted: the Stradivarius are exceptional instruments, possibly the best in the world; but they are absolutely not unique, nor is evidence found to confirm a special timbre which may be distinguished from the rest.

For 99% of people, including professional musicians, it is impossible to tell the difference between a Stradivarius and a Guarneri or an Amati. I regret to say they sound the same (good). Thus the secret of the Stradivarius is a legend.

The question is, why?

At least two reasons occur to me:

The Stradivarius are luxury items, reaching astronomical prices on the rare occasions they come up for auction, already more than 15 million dollars for a unique instrument.

The potato tortilla is a delicious dish, and relatively cheap, because it’s made with common ingredients like potatoes, eggs and oil. A tortilla is eaten at home or in a bar as a tapa. But what if we suppose that we live in a world where the potato is a tuber that can only be grown in very specific areas of the Andean highlands according to Aymara traditional practice, with total world production of no more than a few thousand kilos a year? By market rules, the potato becomes a luxury item like caviar or truffles.

In this (awful) alternative world, the potato tortilla is a mythical dish served only in the world’s finest restaurants, in tiny amounts and adorned with all the trimmings appropriate to a place which is world-famous. The fortunate clients able to do so pay a colossal sum to savour this mouthful and, when they do, are unable to stop thinking about the cost/satisfaction ratio its consumption implies. In fact, eating tortilla becomes a status symbol, like driving a top-brand car or living in a certain part of the city.

But as well, it’s delicious. How can something so tasty not be expensive!

If you acquire a Stradivarius, you get something more than a mere musical instrument. How can a violin auctioned for 16 million dollars not be exceptional? Its name nourishes a legend of unique sounds, creating a willingness to perceive magic nuances in its timbre.

The second reason is obvious. Wealthy Stradivarius owners usually cede their instruments to the world’s greatest virtuosi. This patronage is not just well-considered: it has its reason: it has already been explained how an instrument must be played, to conserve its sound (and its value).

Stradivarius sound well because they are played by the best. It’s that simple.

I suggest you listen to this performance.


What you have heard is an almost magic combination of three names.

The first is John Williams, who composed the music, the living individual most often nominated for an Oscar: 45 times.

The second is Itzhak Perlman, the performer. One of the finest violinists in the world.

The name of the third is Soil, a violin, built in 1714, one of the finest Stradivarius known, previously owned by Yehudi Menuhin.

Believe me, I've placed them in order of importance: without Williams there would be no music, and it’s Perlman’s fingers which are able to transmit such emotion. He could be playing a $60,000 violin and he would still move us. Soil is the only dispensable piece in this puzzle.

By the way, for treasure-hunters: Lamoreaux, Ames, Hercules, Davidov, Colossus, Lipinski and Oistrakh are the names of some Stradivarius violins which were stolen and have not reappeared.


Antonio Carrillo