jueves, 26 de marzo de 2020

Creatividad y humor: un barómetro y un portero.







Niels Bohr fue uno de los grandes físicos del siglo XX; posiblemente, el pensador más profundo. Y le gustaba el fútbol. Su hermano Harald llegó a ganar una medalla de plata en los juegos olímpicos de 1908. Niels jugaba de portero, y no era mal guardameta.

Sin embargo, tenía ciertas "lagunas" que intranquilizaban a los seguidores de su equipo; y a sus propios compañeros.

Se cuenta que en un partido contra un equipo alemán, un encuentro que el conjunto de Niels tenía totalmente dominado, el balón acabó rodando hacia la portería danesa. Niels no se había percatado del hecho: estaba absorto anotando algo en uno de los postes, ajeno a todo. El público de detrás de la portería, siempre atento a sus excentricidades, comenzó a gritarle. En el último momento, Niels volvió a la realidad, y detuvo el balón.

Más tarde, en el vestuario, se disculpó avergonzado. Explicó que le había venido a la cabeza una formulación matemática muy interesante, y no pudo evitar la compulsión de  escribir la comprobación, olvidándose del partido.

Niels ha pasado a la historia por sus muchos méritos. Creó el laboratorio más importante del mundo, sus contribuciones le hicieron merecedor del premio Nobel y era una persona sencilla y amable. Además, tenía sentido del humor.

Cuando era un joven y anónimo estudiante, Niels tuvo que responder a la pregunta "¿cómo mediría la altura de un rascacielos utilizando un barómetro?". Su respuesta fue la siguiente: «se ata una cuerda bien larga al barómetro, y se descuelga desde lo alto del edificio. Cuando toca el suelo, se mide la cuerda más el barómetro, y la cifra es la altura del edificio».

El profesor se sintió burlado por la respuesta (no sin razón), y suspendió a Niels. Éste protestó, aduciendo que su propuesta era perfectamente lógica. Un tribunal estableció que, si bien la respuesta de Niels era formalmente correcta, no demostraba un conocimiento mínimo de la ciencia física. Se decidió citarle, y concederle 6 minutos para ver si encontraba la respuesta correcta.

Pasaron 5 de los 6 minutos y Niels parecía estar ausente, en silencio. Un profesor, ya nervioso, le instó a decir algo. El alumno salió de su ensimismamiento y se excusó: el problema era que tenía varias respuestas, y no sabía por cuál optar.

"En primer lugar, se puede llevar el barómetro hasta el tejado del rascacielos, dejarlo caer desde el borde y medir el tiempo que tarda en llegar al suelo. La altura del edificio puede calcularse entonces a partir de la fórmula H=0.5gt2. pero ¡adiós barómetro!

O, si hay sol, se podría medir la altura del barómetro, ponerlo luego vertical y medir la longitud de la sombra. Luego se podría medir la longitud de la sombra del rascacielos y, a partir de ahí, es una simple cuestión de aritmética proporcional calcular la altura del rascacielos.

Pero si uno quiere ser muy científico, se podría atar un corto cabo de cuerda al barómetro, y hacerlo oscilar como un péndulo, primero a nivel del suelo y luego en el tejado del rascacielos. La altura se calcula por la diferencia de la fuerza gravitatoria restauradora T=2p(l/g)1/2.

O si el rascacielos tiene una escalera de emergencia exterior, sería más fácil subirla y marcar la altura del rascacielos en longitudes del barómetro, y luego sumarlas.

Por supuesto, si simplemente se quiere ser aburrido y ortodoxo, se podría utilizar el barómetro para medir la presión del aire en el tejado del rascacielos y en suelo, y convertir la diferencia de milibares en metros para saber la altura del edificio.

Pero puesto que continuamente se nos exhorta a ejercer la independencia mental y aplicar métodos científicos, indudablemente la mejor manera sería llamar a la puerta del conserje y decirle: «si usted quiere un bonito barómetro nuevo, le daré éste si me dice la altura de este rascacielos»".

Estas, y otras muchas anécdotas, las pueden encontrar en el libro "Eurekas y euforias" de Walter Gratzer (traducción de Javier García Sanz), editorial Crítica, colección Drakontos.


  

Créativité et humour : un baromètre et un gardien de but.

Traducteur: Valérie Guilbert





Niels Bohr était un des grands physiciens du XXe siècle ; probablement, le
penseur le plus profond. Il aimait le football. Son frère Harald remporta même
une médaille d’argent aux Jeux olympiques de 1908. Niels quant à lui jouait à
la position de gardien de but, pas mauvais d’ailleurs.

Mais il avait certaines « lacunes » qui inquiétaient les supporters de son
équipe, tout comme ses propres coéquipiers.

On raconte que dans un match contre une équipe allemande, complètement dominé par l’équipe de Niels, le ballon roulait en direction du but danois. Niels ne s’en était pas
aperçu : il était trop occupé à noter quelque chose sur un des poteaux, tout à
fait étranger au match. Le public placé derrière le but, toujours attentif à
ses excentricités, commença à crier vers lui. Finalement, au dernier moment, Niels
revint à la réalité et arrêta le ballon.

Il s’excusa plus tard dans les vestiaires, tout honteux. Il expliqua qu’une formule
mathématique très intéressante lui était soudainement venue à l’esprit et qu’il
n’avait pas pu s’empêcher de noter la démonstration en oubliant complètement qu’il
disputait un match.

Niels est connu pour ses nombreux mérites scientifiques. Il a créé le laboratoire le plus
important du monde et ses contributions lui ont valu être lauréat du Prix
Nobel. C’était une personne simple et aimable, qui avait en plus le sens de
l’humour.


Alors qu’il était encore un jeune étudiant anonyme, Niels eut à répondre à la
question : « Comment mesureriez-vous la hauteur d’un building à
l’aide d’un baromètre ? ». Sa réponse fut la suivante : « On attache une corde bien longue au
baromètre et on la fait glisser du haut du building jusqu’au sol. Quand le
baromètre touche le sol, on mesure la longueur de la corde et celle du
baromètre et la somme des deux nous donnera la hauteur du building ».

Le professeur s’est senti avoir été déjoué par la réponse (non sans raison) et mit un zéro à Niels. Celui-ci protesta en alléguant que sa proposition était tout à fait logique. Un jury
établit que même si la réponse de Niels était juste au niveau de la forme, celui-ci
n’avait pas démontré avoir un minimum de connaissances en sciences physiques. Il
fut décidé de le convoquer à nouveau et 6 minutes lui furent accordées pour
répondre à la question.

Au bout de 5 minutes, Niels demeurait absent, silencieux. Un professeur, qui commençait à s’énerver, le somma de répondre quelque chose. L’étudiant est alors sorti de ses pensées
et s’est excusé : il avait un problème car il avait plusieurs solutions mais ne
savait pas laquelle donner.

« On peut tout d’abord placer le baromètre à la hauteur du toit du building. On le laisse tomber et on mesure le temps qu’il met à arriver sur le sol. La hauteur du building peut alors être
calculée à l’aide de la formule H=0.5gt2, mais on peut dire au
revoir à notre baromètre !

Ou alors, s’il y a du soleil, on peut mesurer la hauteur du baromètre, puis le placer à la verticale et mesurer la longueur de l’ombre. On peut ensuite mesurer la longueur de l’ombre du building
et à partir de là, ce n’est plus qu’une question de règle de proportionnalité pour
calculer la hauteur du building.

Mais si on veut rester très
scientifique, on peut attacher un petit bout de corde au baromètre et le faire
balancer comme un pendule, d’abord au niveau du sol puis au niveau du toit du
building. La hauteur correspondra à la différence des périodes d’oscillation obtenues
par la formule T=2p(l/g)1/2.

Ou si le building est doté d’un escalier de secours extérieur, le plus facile serait de monter les marches avec le baromètre, de faire des marques successives correspondant à la hauteur du baromètre et d’additionner toutes les longueurs de baromètres.

Bien entendu, si on veut être plus sérieux et plus conventionnel, on peut utiliser le baromètre pour mesurer la pression de l’air sur le toit du building et au sol, puis convertir en mètres la
différence obtenue en millibars pour connaître la hauteur du building.

Mais comme on nous encourage constamment à exercer l’indépendance mentale et à appliquer des méthodes scientifiques, la meilleure façon serait sans aucun doute de frapper à la porte du concierge et de lui dire : « je vous offre un beau baromètre tout neuf si vous me
dites la hauteur de ce building ».

Vous pourrez trouver cette anecdote, et bien d’autres, dans le livre Eurekas y
euforias de Walter Gratzer (traduction de Javier García Sanz), éditions Crítica, collection Drakontos.


Antonio Carrillo

Creativity and humour: barometer and goalkeeper.


Translator: Gordon Burt


Niels Bohr was one of the great physicists of the twentieth century; perhaps the most profound thinker. And he liked football. His brother Harald won a silver medal at the 1908 Olympic Games. Niels played goalkeeper, not too badly.

However, he had certain "shortcomings" which worried his teams supporters; and his very teammates.

It is said that in a game against a German team, dominated completely by Niels’ side, the ball rolled toward the Danish goal. Niels had not noticed: hewas absorbed, making note of something on one of the posts, unaware. The public behind the goal, always alert to his eccentricities, started to shout. At the very last moment, Niels returned to reality and stopped the ball.

Later, embarrassed, he apologised in the changing rooms, explaining that a very interesting mathematical formulation had come to mind and he was unable to overcome the compulsion to write the verification down, forgetting about the game.

Niels has gone down in history thanks to his many merits. He set up the world’s most important laboratory, his contributions won him the Nobel prize and, as a person, he was simple and friendly. As well, he had a sense of humour.

When a young, unknown student, Niels was asked, "How would you measure the height of a skyscraper using a barometer?" He replied, «tie a long string to the barometer and hang from the top of the building. When it reaches the ground, measure the string and the barometer, and the figure is the height of the building».

Understandably, the teacher felt that the response made fun of him, and he failed Niels. The student protested, arguing that his proposal was completely logical. A board found that, while the answer was formally correct, it did not demonstrate even minimum understanding of physical science, and decided to summon him and give him 6 minutes to see if he had the correct response.

After 5 of the 6 minutes, Niels seemed to be absent, silent. A teacher, by now nervous, called on him to say something. The student emerged from his engrossment and apologised: the problem was that he had several answers and did not know which to choose.

"In the first place, the barometer could be taken to the top of the skyscraper and dropp
ed over the side, measuring the time it takes to reach the ground. The height of the building could then be calculated using the formula H=0.5gt2. But it would be the end of the barometer!

Or if the sun is shining, the height of the barometer could be measured, then standing it on its end and measuring the length of the shadow. Measure the length of the skyscraper’s shadow and it is then a simple question of proportional arithmetic to calculate the skyscraper’s height.

But, if one wished to be very scientific, a short length of cord could be attached to the barometer, allowing it to swing like a pendulum, first at ground level and then on the top of the skyscraper, calculating the height by the difference in the gravitational restoring force T=2π(l/g)1/2.

Or if there is an outside emergency staircase on the skyscraper, it would be easier to go up, mark the height of the skyscraper in barometer lengths, and then add them up.

Of course, if you simply want to be tedious and orthodox, the barometer could be used to measure the air pressure at the top of the skyscraper and on the ground, converting the difference in millibars to metres to find out how high the building is.

However, as we are continuously urged to display mental independence and apply scientific methods, no doubt the best procedure would be to knock on the caretaker’s door and say, «if you’d like a nice new barometer, I’ll give you this one if you’ll tell me the height of this skyscraper»".

This and many more anecdotes can be found in the book "Eurekas and Euphorias" by Walter Gratzer (translated by Javier García Sanz), Ed. Crítica, Drakontos collection.

Antonio Carrillo

lunes, 23 de marzo de 2020

Un nombre para el coronavirus: Fermín González





Le ponemos nombre a las cosas que nos pasan. Entonces tienen rostro y son más nuestras.

Desde hace apenas unos minutos la crisis desatada por el coronavirus tiene un nombre para mí: Fermín Gonzalez. 

No hay nada heroico en la vida de Fermín; ningún logro reseñable que justifique un panegírico público. Se ha muerto un humilde contable octogenario y un hombre inmensamente bueno. Y con esto no basta. Se ha muerto el padre de mis mejores amigos, pero es algo que permanece en la esfera privada de los Gonzalez y los Carrillo. A nadie atañe. A usted, lector, no le afecta.

Cuando yo era niño Fermín nos construyó una fantástica tienda de madera que pusimos a cubierto en el jardín de nuestra casa. Tenía baldas y unas ventanas batientes coloridas desde las que atendíamos a los amigos. Vendíamos unas cuantas chucherías que compramos en una tienda mayorista. Los chicles y piruletas ordenados en sus expositores, como si todo fuese verdad. No existía internet ni videojuegos; teníamos una tienda, una perra y amigos. 

Y nos bastaba.

Con Fermín dormí en una caravana, en un campin. Y con Fermín fui a pescar. Tenía unas aficiones que lo convertían en un padre fascinante a los ojos de un niño de 12 años. 

Fue el contable de Tradux, la empresa familiar, y siempre fue honesto, cabal y generoso. Pero son las cualidades de un hombre anónimo, sencillo y afable. Y alguien así nunca será noticia.

El coronavirus es de una crueldad inimaginable, porque Fermín ha muerto solo, sin la cercanía de sus cinco hijos. Ni siquiera podrán velarlo en un tanatorio. No podrán desplazarse a Madrid los que viven lejos, ni podrán abrazarse los unos a los otros y darse el calor mutuo que calma la frialdad de la pérdida. Su madre murió hace unas semanas; ahora el padre. Son los huérfanos del wasap; una manera inhumana de sentirse perdidos. 

No es justo. 

Y yo no puedo hacer nada más que escribir estas líneas improvisadas. Y no basta. En estos momentos miles de personas luchan por su vida y otras miles intentan ayudarles en una guerra cruenta, terrible. Es una batalla que yo solo puedo librar quedándome en casa. 

Sea responsable, lector. El gesto de guardar la cuarentena preserva a nuestros mayores de la amenaza de un virus bastardo. Quédese en casa no solo por los suyos; hágalo por todos los miles de Fermín González que criaron a cinco hijos y que ahora tienen miedo. Porque Fermín González somos todos. 

El coronavirus tiene un nombre. Tiene miles de nombres. El mío es Fermín González. No hizo nada extraordinario y no lo olvidaré jamás. 

Gracias, Fermín. Te quise mucho.

Antonio Carrillo

Los fantasmas amables



Y es ahora, a mis ochenta y seis años, que me visitan los fantasmas amables del pasado.

Laurita, mi compañera de pupitre. Mi confidente. Se casó con un médico de Zaragoza que no quiso hacerle feliz. Con lo buena que era.

Y la madre Asunción, siempre tan aseada. Nos daba lenguaje. Me encantaba el tono de su voz.

Y es ahora que me veo recorriendo las calles de un barrio que ya no existe, una niña despreocupada y risueña. Me asomaba a los escaparates de los colmados, para leer las etiquetas de los botes. Algunos, pocos, venían de lugares lejanos. Y yo me imaginaba cómo sería vivir al otro extremo del mar.

Con la frente apoyada en el frío cristal, viajaba mientras veía ilustraciones en color.

En casa, madre siempre con la faena, de ropas y mochos y comidas. Entrar en casa era oler el pan recién tostado de la merienda, el olor de madre. Todos los hermanos apiñados junto a la mesa de la cocina. Y el sonido de la radio.

Caía la tarde con la calma de la rutina. Deberes de la escuela, siempre con la mejor letra. A madre le gustaba verme escribir. Sólo entonces descansaba, y eso me hacía feliz. Huelo su pelo junto a mi cara.

Era la mujer más bella del mundo, pero no lo sabía.

Lentamente se alejaba el Sol de las ventanas, y madre encendía la luz. Todos aguardábamos, expectantes. A mí siempre me producía ansiedad que no volviera. Que se hubiese perdido. Que se hubiese muerto.

Pero siempre volvió padre del trabajo. Los perros corrían hacia la puerta minutos antes de que se le escuchara. El sonido de la llave en la puerta acallaba todos mis miedos. El rumor de sus pasos en el pasillo. Siempre sonriendo. De toda la herencia que recibí de niña, ninguna fue tan importante como la sonrisa de padre y el beso a madre en la frente. Su mano sorteando los rizos de mi cabeza. De mayor siempre exigí de los hombres respeto y cariño. Tuve una vida feliz porque mi madre era cálida y mi padre un hombre bueno.

Con padre en casa estábamos seguros, cerrados a toda la oscuridad y a todo frío.

Y es ahora, a mis ochenta y seis años, que vuelvo a sentirme insegura como cuando era niña. Y me gustaría, aunque sólo fuese una vez, que padre volviese. Que cerrase con doble vuelta la llave de la puerta. Que acariciase mi cabeza, ahora cana.

Me gustaría no sentir tanto miedo.

Antonio Carrillo.

martes, 17 de marzo de 2020

Regalo el libro "El cosmos de principio a fin"



Estimados lectores.

Muchos nos vemos obligados a guardar una cuarentena tan necesaria como incómoda. 

En estos casos hay que buscar una vía de escape para la mente; y pocas tan eficaces como la lectura.

Es por esto que he decidido aportar un granito de arena a esta inmensa playa de solidaridad que estamos viviendo.

Pulsando sobre este enlace:


podrá descargarse gratuitamente la versión definitiva en pdf de mi libro "El cosmos de principio a fin".

Son más de 400 páginas de viajes desconocidos y de asombros, que conforman la existencia de nuestro universo. 

Espero que lo disfruten y lo compartan. 

Un saludo a todos, y paciencia. Con civismo y responsabilidad saldremos de esta crisis fortalecidos como sociedad.

Es hora de que todos seamos héroes. 

Antonio Carrillo Tundidor.

lunes, 16 de marzo de 2020



CRISIS DEL CORONAVIRUS

MENSAJE DE TRADUX


Estimado cliente y amigo:



Debido a la extraordinaria situación que estamos viviendo a causa del COVID-19, en TRADUX nos hemos adaptado para seguir trabajando con total normalidad. Todo nuestro personal está teletrabajando, por lo que la recepción de todos los documentos se hará por el correo electrónico.
La atención en persona en nuestras oficinas solo se hará con cita previa.
Para las entregas urgentes de traducciones juradas nos pondremos en contacto con vosotros para poder daros la mejor solución.
Nos podéis seguir llamando a los teléfonos habituales y seguimos a vuestra disposición en traducciones@tradux.es.
Agradecemos vuestra colaboración y comprensión ante esta situación generalizada en la que estamos inmersos.
Cuidaros todos mucho.

Atentamente,

El equipo de TRADUX